SENTIMENT OCEANIQUE / en cours de création / performance, lecture, musique, spoken words / en collaboration avec le CAN – Centre d’art Neuchâtel


SENTIMENT OCEANIQUE / extrait – 9 min / durée de la performance env.35min

Enregistré en septembre 2024 / suite à une résidence de 2 jours / nous remercions Sylvain C. pour son accueil dans le local du rdz à la Case à Chocs.


SENTIMENT OCEANIQUE / d’après un texte de Alexandra Guillot.

Mise en voix et en musique : Aurélia Ikor (Harpe électrique, voix), Massimiliano Baldassarri (voix)

Nous finaliserons et présenterons cette nouvelle création au CAN à Neuchâtel, lors d’une résidence en décembre 2024.

Première représentation : décembre 2024 au CAN (la cave)


Présentation

Sentiment océanique est une porte ouverte, un passage vers un espace mental introspectif, entre intérieur et extérieur, réveil et sommeil, réalité et fiction, entre ce qui est singulier, intime et ce qui est commun.
Cette lecture performance nous permet de plonger au cœur d’une matrice poétique où le flux et le reflux des mots organisent une pensée à la fois ouverte sur l’intime et l’altérité.

Ce matériau poétique est extrait d’un ouvrage* constitué de textes écrits par l’autrice entre l’âge de 18 et 25 ans. Au seuil de l’autofiction**, il est composé de fragments aux styles différents***, ce puzzle de textes est combiné de manière précise (par points successifs) et aborde des réflexions philosophiques, des réminiscences et des souvenirs – parfois avec tumulte et déchirement, parfois avec douceur et apaisement – dans une forme d’émerveillement lucide d’être au monde, d’être vivant.

Ce découpage (montage) du texte par fragments est la partition qui nous permet d’accéder à l’image d’un état mental, une forme de pensée en mouvement instable qui oscille entre des perceptions multiples. Superposant avec subtilité et précision les couches de ce qui est indicible et personnel à ce qui nous est commun – en écho avec les incertitudes, les questionnements de nos existences, la vulnérabilité psychique et émotionnelle – propre à chacun.es.

La musique, le chant, la voix, le corps sont ici les véhicules des mots, des sons, des émotions, des idées. Les performeurs,euses nous livrent une restitution minutieuse du texte et de sa structure, donnant vie aux mots sans artifices. Iels nous transportent dans un voyage poétique et méditatif appuyé par les sonorités hypnotiques d’une harpe électrique et la composition d’une partition sonore minimaliste, influencée par les musiques répétitives, dans une mise en son et en espace aussi sobre qu’épurée.

La scénographie propose un espace scénique intégrant le spectateur dans son dispositif. Celui-ci intègre également la création lumière (disposition au sol et sur pied), mobilisant et mettant en jeu de manière physique acteurs et spectateurs.

*La vie avariée (parution prévue en 2025 au éditions Edern, Belgique) ** « Si je m’intéresse à mon nombril ce n’est pas parce que c’est le mien mais parce que nous en avons tous un. (…) Et, quoi qu’il en soit, nous sommes vivants et bientôt nous ne le serons plus : à la naissance nous sont offertes la vie et la menace toujours imminente de sa fin. Concrètement, fuir la menace c’est fuir la vie ». A.G. (entretien avec Alexandra Guillot / Eric Mangion et Luc Clément / Sitaudis.fr) ***« La réification des styles littéraires me permet d’utiliser tel ou tel ton, telle ou telle forme selon ce que j’exprime. Et quoi de mieux, à mon sens, que la liberté de forme pour tenter d’exprimer nos possibilités de liberté, si ténues soient-elles. » ibid.


– Mise en voix et en musique : Massimiliano Baldassarri (artiste multidisciplinaire), Aurélia Ikor (musicienne et poétesse) tous deux basé.es à Neuchâtel.

– Sons additionnels, mixage et enregistrement : Jonathan Bürki (La Neuveville, BE). – Dispositif, scénographie et lumière : Jonas Bühler (NE).

– Regard extérieur pour la mise en scène, en voix et en musique : Stéphanie E. Köhler (comédienne, autrice et metteuse en scène), Alexandra Guillot (artiste et autrice)

Direction artistique : Massimiliano Baldassarri

co-production : NexusFabulae / CAN – Centre d’art Neuchâtel